Les restaurateurs réclament une limitation de l’usage du titre-restaurant dans les grandes surfaces alimentaires
Le syndicat de l’alimentation et de la restauration rapide demande à partir de janvier 2025 un «recentrage» interdisant l’achat de produits non consommables immédiatement.
Passer la publicité Passer la publicitéLe prochain gouvernement va hériter d’un dossier touchant la vie quotidienne de millions de salariés: l’usage des titres-restaurant. Face à la forte inflation des produits alimentaires depuis la guerre en Ukraine, il est possible, depuis août 2022, de les utiliser dans les supermarchés pour payer des produits non consommables immédiatement, comme des pâtes et du riz et plus seulement des salades et des sandwiches. Cette dérogation avait, dans un premier temps, été accordée jusqu’à fin 2023, dans le cadre de la loi portant mesures d’urgence pour la protection du pouvoir d’achat. Avant d’être prolongée jusqu’à fin 2024.
«Dévoiement progressif»
Inquiet d’un éventuel prolongement ou d’un flou réglementaire lié à la vacance du pouvoir exécutif, le Syndicat national de l'alimentation et de la restauration rapide (SNARR) appelle les pouvoirs publics à mettre un terme à cette dérogation, et à recentrer l'utilisation des titres-restaurant sur les seuls produits de la restauration dès le 1er janvier 2025. «Nous alertons quant au dévoiement progressif du titre-restaurant, déclare Romain Girard, président du SNARR. Initialement pensé pour fournir une solution aux salariés pour se restaurer, il se transforme progressivement en un chèque en blanc. Si le contexte inflationniste pouvait justifier l'élargissement de son champ d'action, il devient maintenant crucial de le recentrer.»
Cet élargissement a fait gagner des parts de marché à la grande distribution, au détriment des commerces de proximité: les restaurants mais aussi les traiteurs et les bouchers... Selon la Commission nationale des titres-restaurant (CNTR), environ 1 milliard d'euros de chiffres d'affaires ont ainsi été absorbés par les grandes et moyennes surfaces en un an. À la fin du deuxième trimestre 2024, elles captaient ainsi 30,8% du flux financier du marché des titres-restaurants.
Toujours dans l’intérêt des restaurateurs, le SNARR alerte aussi les pouvoirs publics sur les «hausses injustifiées» des taux de commission des émetteurs, qui pèsent sur les marges. Un sujet de conflit depuis des années, qui pourrait aboutir à une réforme globale du titre-restaurant.
Gauloise sans filtre
le
La gestion de ces tickets est coûteuse et sans aucun intérêt économique ( sauf pour les entreprises concernées), une prime versée avec LR salaire et ce sera parfait.
Gauloise sans filtre
le
Ah, les commissions sur les marges des émetteurs : argent gaspillé.
Bridgi
le
Les tickets restaurant sont à la base octroyés aux salariés qui font la journée continue et ne peuvent pas rentrer chez eux et qui ne bénéficient pas de cantine Ils ne sont pas donnés pendant les arrêts maladies et congés et ne devraient pas être autorisés en télétravail