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Le coût de ces formations et leur durée font hésiter. Du coup, celles-ci recrutent aussi des étudiants en troisième et en quatrième année avec des admissions sur titre. Même l’Iéseg, dont le budget dépasse les 100 millions d’euros, s’y est mis, quand l’Essca parie, elle, sur la démultiplication de ses campus en France pour élargir son vivier de candidats.
Former de futurs dirigeants
L’avantage de ces formations en 5 ans, c’est que leurs élèves ont le temps de construire leur projet professionnel. Les trois premières années sont souvent consacrées à la découverte des fondamentaux de la gestion en entreprise : marketing, finance, RH…
A l’Essca, ce premier cycle fait aussi la part belle aux langues vivantes, aux humanités et aux enjeux sociaux et environnementaux. Lors de la troisième année, les étudiants partent à l’étranger dans une université partenaire ou sur un autre campus de l’école comme celui de Malaga, ouvert récemment. Ils peuvent aussi faire un stage en entreprise.
« Nos programmes forment de futurs dirigeants capables de prendre des décisions dans un monde critique », résume Christophe Boisseau, directeur général de l’ESCE, qui propose l’apprentissage de douze langues vivantes, dont le coréen et le japonais. Pour sa part, Kenza Krouri a suivi pendant deux ans le programme de l’Université franco-allemande (UFA). Et, comme près de la moitié des diplômés de l’ESCE, elle prévoit de commencer sa vie professionnelle à l’étranger.
Une tonalité internationale
A la différence des opérateurs de formation professionnelle, ces écoles disposent d’un corps professoral permanent relativement important. Des enseignants-chercheurs dont les travaux irriguent les cours, tels que la responsabilité sociétale des entreprises abordée désormais dans toutes les disciplines à l’Iéseg.
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Pour rassurer les familles qui s’inquiètent de la durée de ces études, l’Istec délivre un bachelor à l’issue des trois premières années. Comme l’EBP International. Cette école basée à Bordeaux propose aussi à ses étudiants d’obtenir un double diplôme de master avec 39 universités partenaires à l’étranger. Une tonalité internationale particulièrement marquée avec jusqu’à 36 mois passés hors de France pendant la scolarité.
De son côté, Paris School of Business déploiera à la rentrée prochaine un parcours européen lors des trois premières années, à Milan, Munich et Londres, où le groupe Galileo Global Education possède des campus.
Méthodologie :
Le classement des écoles post-bac en 5 ans a été établi selon sept critères : la durée du grade (de 3 à 5 points), les accréditations (de 0 à 8 points), l’attractivité du programme (de 1 à 15 points), le taux de mentions Bien et Très bien parmi les néobacheliers intégrés en 2022, selon Parcoursup (de 1 à 15 points), l’encadrement des élèves (de 1 à 15 points), les salaires d’embauche (par tranche de 1 à 3 points) et le budget annuel (de 1 à 15 points).