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Après son échange avec Macron, une soignante dénonce le manque de moyens de l'hôpital

Mardi, Emmanuel Macron a rencontré des soignants aux prises avec la reprise de l'épidémie de coronavirus. Sur BFMTV, une gériatre ayant échangé avec le chef de l'Etat explique pourquoi elle n'a pas été convaincue.

Mardi, devant l'hôpital Rothschild à Paris, Emmanuel Macron s'est fait interpeller par des soignants au sujet du manque de moyens supporté par les personnels hospitaliers, qui se retrouvent confrontés à la deuxième vague de coronavirus. "Ce n’est pas une question de moyens, c’est une question d’organisation", a rétorqué le chef de l'Etat.

Des propos qui n'ont pas convaincu, comme l'a fait savoir ce mercredi sur BFMTV Vania Leclercq, gériatre de l'hôpital Rotschild, qui a parlé avec Emmanuel Macron.

"Partir des besoins et non des critères économiques"

Elle a rejeté tout problème d'organisation. "L’hôpital sait faire, les personnels hospitaliers savent faire", a ainsi assuré Vania Leclercq. "Aujourd’hui, c’est le problème des moyens, des moyens financiers et humains", a-t-elle au contraire soutenu.

"Le Ségur n’a pas répondu aux demandes du collectif interhôpitaux (dont elle est membre, NDLR). L’amélioration de notre situation passera par l’attractivité, l’attractivité passe par le salaire mais aussi par les conditions de travail, par le quota de soignants au lit du malade, par les possibilités de formation, ça passera aussi par un changement de gouvernance et changer la logique de financement. Il faut partir des besoins et non de critères économiques", a-t-elle martelé.

Si Vania Leclercq a répété que le salaire n'était pas le seul facteur de ces problèmes d'effectif, elle a tenu à remarquer: "Nous ne sommes pas encore à la moyenne de l’OCDE même avec cette augmentation."

Robin Verner
Robin Verner Journaliste BFMTV